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La Guilde canadienne des médias affirme son soutien à la campagne « À nous de choisir » des AMIS de la radiodiffusion

Toronto — La Guilde canadienne des médias endosse la campagne « À nous de choisir », pilotée par le groupe de surveillance Les AMIS de la radiodiffusion. Une écrasante majorité de Canadiens appuie notre diffuseur public et s’inquiète plus généralement de la vague actuelle de désinformation. La campagne des AMIS vise à faire jouer ce soutien sur la carte politique à l’approche des élections fédérales.

« Nos dirigeants politiques doivent savoir que les électeurs canadiens soutiennent fortement la radiodiffusion publique et comprennent le rôle indispensable du journalisme professionnel dans notre démocratie. Les AMIS reconnaissent que nos membres fournissent un service public vital. C’est pourquoi nous soutenons cette campagne essentielle, » dit Kamala Rao, présidente de la GCM. « Nous encouragerons nos membres et nos sympathisants à participer à la campagne des AMIS par tous les moyens à leur disposition, » dit Rao.

Les AMIS distribuent présentement des affiches « Nos médias – À nous de choisir », « Notre culture – À nous de choisir » et « Notre choix – Radio-Canada » dans 22 circonscriptions chaudement disputées pour démontrer dans quelle mesure l’électorat désire soutenir des politiques — et des politiciens — qui renforceront Radio-Canada ainsi que le journalisme au Canada en général. Dans ces circonscriptions, des bénévoles portent les messages de la campagne lors d’événements communautaires et en expliquent les enjeux lors de rencontres personnelles avec les candidats.

« Nous sommes très heureux que la Guilde apporte son soutien à cette campagne, » dit Daniel Bernhard, directeur général des AMIS. « La Guilde représente un groupe très important de journalistes et de travailleurs des médias des secteurs publics et privés, qui protègent notre démocratie dans des conditions de plus en plus difficiles. Le Canada a besoin du succès de cette campagne, et avec la participation de la GCM, nos perspectives de réussite se trouvent beaucoup améliorées. »

Même après les réinvestissements du gouvernement Trudeau, CBC/Radio-Canada demeure l’un des diffuseurs publics les plus chichement financé du monde développé. À 34$ par personne par année, le Canada est 16e parmi les 18 pays de l’OCDE en termes de financement des médias du secteur public. La Suisse est au sommet de la pyramide, investissant 196$ per capita tandis que les États-Unis sont au bas de la pile, à 4$ par habitant. L’investissement moyen dans la radiodiffusion publique parmi les pays de l’OCDE est de 87$ par personne par année.

Plus généralement, le journalisme canadien est gravement menacé. Au cours des 10 dernières années, des milliers de journalistes ont perdu leur emploi. 250 entreprises médiatiques ont fermé leur porte, plusieurs dans des communautés petites ou moyennes, avec peu d’autres sources de nouvelles et d’informations.

« Notre démocratie a besoin de plus de journalistes, et non moins. Comme point de départ, nous demandons à tous les chefs de partis fédéraux de financer Radio-Canada à raison de 50 $ par Canadien en 2020, » dit Daniel Bernhard, directeur général des AMIS.

Le gouvernement fédéral a reconnu la crise du journalisme. Mais le plan de sauvetage d’Ottawa est grossièrement insuffisant face à l’immensité du problème. Et il n’apporte aucune solution aux problèmes de fond, comme la fuite des revenus publicitaires vers des éditeurs numériques étrangers, qui sont directement encouragés par les lois fiscales canadiennes, une lacune majeure soulignée par les organisations médiatiques à qui le gouvernement a demandé de collaborer à la conception du plan de sauvetage.

Les AMIS de la radiodiffusion forment un groupe non-partisan de surveillance soutenu par 364 000 citoyennes et citoyens situés d’un bout à l’autre du Canada, qui travaille à maintenir une programmation culturelle forte et un secteur journalistique en santé sur les ondes et en ligne, partout au pays.

La Guilde canadienne des médias est un syndicat démocratique représentant 5000 travailleurs des médias à l’Agence France-Presse (AFP), au Réseau de télévision des peuples autochtones (APTN), à CBC/Radio-Canada, à la Presse Canadienne et Pagemasters North America, à BuzzFeed, Thompson-Reuters, à TVO, à TFO, à Vice Media, à Zoomer Media et à la radio CKOI à Gatineau au Québec.

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