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C’est maintenant à Ottawa d’agir

Le Groupe d’examen a confirmé que le CRTC possède la compétence nécessaire pour exiger que les géants mondiaux du Web suivent nos règles afin de contribuer à la création de contenu canadien. Ottawa doit intervenir immédiatement pour orienter le CRTC vers ce but.

Toronto – Le rapport émis aujourd’hui par le Groupe d’examen du cadre législatif en matière de radiodiffusion et de télécommunications constitue une feuille de route viable qu’Ottawa devrait s’empresser de mettre en œuvre, selon l’organisme de surveillance les AMIS de la radiodiffusion.

« Le Groupe d’examen a confirmé que le CRTC possède la compétence nécessaire pour exiger que les géants mondiaux du Web suivent nos règles afin de contribuer à la création de contenu canadien. Ottawa doit intervenir immédiatement pour orienter le CRTC vers ce but. Nous avons besoin de ces réformes maintenant pour créer une concurrence égale entre les géants du Web et nos médias, qui sont désavantagés par la situation actuelle », estime Daniel Bernhard, directeur général des AMIS.

Selon le rapport du Groupe d’examen, un des trois points soulevés qui nécessite une action immédiate est le suivant : exiger que les médias diffuseurs de contenu (comme Netflix), qui bénéficient actuellement d’exemptions, contribuent au contenu canadien. Le rapport demande aussi à Ottawa d’exiger que les médias étrangers sur le Web perçoivent et remettent les taxes de vente.

« Nous saluons l’appel à une action immédiate sur ces points. Il faut que des actions soient prises rapidement afin d’éviter que les téléspectateurs et les auditeurs perdent les émissions de nouvelles et de divertissement dont ils ont besoin. », affirme Bernhard.

« En réalité, les géants du Web sont les géants de la culture. Google, Facebook, YouTube, Netflix, Amazon, Apple : ce sont toutes des sociétés d’information et de culture qui doivent être traitées ainsi par le gouvernement. Nous estimons que Netflix économisait à elle seule près de 1 million de dollars par jour en 2018, en raison de cette exemption. Nous avons besoin de cet argent afin d’assurer la pérennité de notre culture audiovisuelle canadienne pour les générations à venir », ajoute-t-il.

Les recommandations du Groupe d’examen qui nécessitent des changements législatifs sont complètes. Le gouvernement fédéral doit s’empresser de les mettre en place, surtout celles qui concernent CBC/Radio Canada.

« L’objectif de Radio-Canada n’est pas de vendre ses publics aux publicitaires; son but est d’apporter la démocratie au public », précise Bernhard. « Mme Yale et ses collègues ont formulé des recommandations sensées pour Radio-Canada en ce qui concerne la publicité, le financement et les nominations. »

Pour ce qui est de la crise secouant le journalisme canadien, les recommandations du Groupe d’examen s’avèrent toutefois décevantes. Elles cernent bien le problème, mais proposent peu de solutions concrètes et viables.

Les AMIS de la radiodiffusion se font les défenseurs des nouvelles et des récits canadiens dont nous avons besoin pour survivre en tant que démocratie indépendante. Les AMIS forment un organisme non partisan qui n’est affilié à aucun diffuseur.

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